Traduction par bibi de l’article Cause, tiré du Dr A.T. Still’s Department, dans le Journal of Osteopathy de Mai 1900. Cet article est une traduction uniquement, et non l’opinion du traducteur. Il peut-être intéressant de tenir compte du contexte de l’époque lors de la lecture.
CAUSE
Chaque personne, pour obtenir de bons résultats et s’améliorer de jour en jour, doit chercher la cause, puis opérer en vue de changer la cause qui a produit cette condition, en modifiant les courants sanguins pour nourrir et éliminer ce qui s’est accumulé, en corrigeant les os et en facilitant le drainage du sang veineux pour qu’il puisse absorber et éliminer les dépôts des articulations, des muscles et des membranes. Un goitre n’est que du sang que les nerfs nutritifs ont échoué à utiliser. Les conditions, et non les symptômes, sont ce à quoi un ostéopathe doit faire face. Lorsqu’il va voir un patient, il cherche à comprendre les conditions ; il commence par avoir des images mentales d’un corps en bonne santé et cherche des variations par rapport à cette norme. Ainsi, un bras d’un côté, lorsqu’il est comparé à l’autre bras, doit être de la même taille, de la même force, du même mouvement* et de la même température, avec la même couleur. Un bras froid, bleu et beaucoup plus gros que l’autre présenterait une condition anormale en termes de forme, de mouvement*, de circulation sanguine et veineuse. Ainsi, nous voyons et ressentons une condition qui a des effets graves sur la santé et le mouvement*. Nous devons alors raisonner en direction de la cause, pourquoi ce sang s’est arrêté et a fait gonflé une partie, et pourquoi ne reprend-il pas sa taille d’origine ? À ce stade, la raison conduirait l’oeil qui explore et la main qui cherche à examiner la structure osseuse, à sentir, regarder et comparer toutes les articulations, à la recherche de déplacements ou de variations par rapport aux centres d’action ; de même, nous chercherions des muscles ou des ligaments comprimés, vrillés, superposés et croisés qui pourraient appuyer sur un nerf, une veine ou une artère et arrêter leur fonction normale.
L’ostéopathe a constamment la condition devant lui, ainsi que tous les symptômes, mais la cause est le mystère qui a produit la condition, et lorsqu’elle est trouvée, il découvrira toujours une cause mécanique à tous les problèmes qu’il est susceptible de rencontrer. Pourrait-on dire en toute sécurité que toutes les maladies dues au climat et aux contagions sont le résultat de causes locales ? Lorsque nous rencontrons de la fièvre, n’avons-nous pas trouvé une condition avec une cause dans la fermentation des fluides lymphatiques de tout le système, en particulier de la partie superficielle des fascia plus que de la partie profonde, en raison du contact avec l’air atmosphérique ? Alors, puisque nous connaissons la condition, pourquoi ne pas entrer immédiatement en action, retirer la cause de la perturbation et travailler à rétablir une action normale ? D’abord les artères, ensuite les veines, puis le système excréteur.
L’ostéopathe possède une connaissance suffisante de l’approvisionnement en nerfs et en sang, de leurs utilisations locales et générales, ce qui est un guide suffisant s’il est utilisé judicieusement avec la persévérance attentive qui convient au traitement des maladies, qui ne sont rien de plus ni de moins que les conditions produites par une nutrition et une rénovation confusent et perverties. Ainsi, les symptômes disparaissent rapidement les uns après les autres, menant de la détresse à la guérison. Nous aimerions avertir l’opérateur de prêter attention aux conditions, car elles sont cruciales pour son succès. Son œil et sa main sont très fiables en guise que microscope et thermomètre, et ils sont plus utiles en salle de traitement que toutes les équipements artificiels. La nature nous a fourni et nous a armés de tout ce qui est nécessaire pour explorer et localiser la cause, et traiter avec succès toutes les maladies liées au climat ou à n’importe quelle saison de l’année. J’ai parlé librement de cette manière pour encourager les étudiants et les praticiens à accorder davantage d’attention aux conditions et à traiter en conséquence, et à moins se concentrer sur notre routine habituelle de recherche de noms avant de traiter conformément aux règles énoncées dans les ouvrages sur la symptomatologie.
Une condition anormale se trouve chez toutes les personnes atteintes de maladie. Cette condition peut présenter de nombreux symptômes communs à d’autres maladies, ce qui nécessiterait beaucoup de finesse et une grande connaissance des livres et de l’observation pour classer correctement la maladie en fonction de son nom et en accord avec les règles de la symptomatologie populaire, qui échouent souvent à distinguer la variole de la varicelle, de la rougeole, de la scarlatine, et ainsi de suite, parmi les milliers de noms bêtements choisis et de traitements selon ces mêmes règles. C’est pourquoi il est important pour un praticien de se concentrer sur les conditions lorsqu’il souhaite comprendre la cause et traiter en utilisant les règles plus sûres de la raison.
Un membre du corps ou un organe ne peut pas montrer une condition anormale sans que la cause produisant cette condition soit proche. La même loi est tout aussi vraie pour la pneumonie, la dysenterie, la fièvre typhoïde et d’autres fièvres. Vous trouvez le patient dans une certaine condition et vous avez été appelé pour le sortir de cette condition. Votre devoir est de trouver la cause de la mauvaise condition, de la chercher et de comprendre où se trouve l’interruption et ce qui soulagera la personne. Vous n’avez aucune utilité à connaître les noms latins, grecs ou choctaws de tels et tels maux, à moins d’être un pharmacien. La symptomatologie vous conduit droit à une pharmacie. Les conditions vous orientent vers la recherche de la cause et indiquent exactement ce qu’il convient de faire pour soulager le patient au moment où il souffre. Laissez le sujet des conditions être votre point de départ universel au lieu de chasser les noms. Nous devrions honorer la symptomatologie car elle est un vestige des visions de la stupidité des types de littérature que les législatures sont appelées à protéger des flots mortels de vérités amères qui sont là pour rester et abolir les théories insensées de la terre.
Texte d’A.T. Still dans Journal of Osteopathy 05/1900
Traduction par Jules Rampal
*Le mot pour mouvement ici est motion
Traductions venant du même Journal of osteopathy :
Indépendance
Juste assez
Quel est le sens ?
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