Jules Rampal – Osteopath in Saigon, Vietnam

Chapitre 6 – Un regard d’Indien

Pour les frenchies qui n’ont pas écouté en cours d’anglais, j’ai commencé à faire des traductions de textes, principalement du grand gourou, Andrew. Des textes qui ont plus de 100 ans et qui n’ont pas, ou rarement, été traduits, comme Indépendance ou Quel est le sens ?. Je fais ça quand je m’embête, et j’en ai fait une bonne dizaine en 3 jours alors ça vous permet de juger de mon niveau d’excitation actuel.

C’est marrant car c’est plein de punchlines, le Andrew je pense que si on le lâche en battle façon Eminem dans 8miles, il ferait des dégâts. Je pense à ce cas où un patient qui se croit sorti du rectus femoris de Jupiter lui met la pression pour recevoir un traitement. Still finit par accepter, le fait s’assoir sur un tabouret (oui car pendant qu’on achète des tables d’ostéopathie à 2k amortissables sur 5 ans, Drew il a un mauvais tabouret en bois et personne vient lui dire que c’est pas confortable). Le patient lui dit qu’il a été diagnostiqué avec un problème au cerveau, Drew place ses mains sur son crâne et lui dit qu’il ne voit aucune trace de cerveau puis s’en va. Et bim ! tu me feras le plaisir de ramasser tes dents et d’aller chercher un ostéopathe qui travaille en somato émotionnel pour soigner ton nouveau trauma qui vient sans doute de s’imprimer dans tes fascias.

Et puis Drew visiblement il est très Américain. Genre très très très américain. Nan mais genre c’est chaud. Et pour lui, le Latin c’est de l’arnaque pour embobiner les gens. Ça fait joli, mais en vrai ça montre surtout que vous n’avez aucune connaissance de terrain. Car utiliser des noms savants ne nous donne aucune information sur le patient. D’ailleurs, utiliser des définitions médicales, pour lui c’est idiot. Ce que Drew veut c’est de l’observation: Que voyez-vous ? Que percevez-vous ? Notez qu’il me semble que c’est sa façon de travailler l’anatomie et que c’est pour ça que connaître tous les noms ne vous sert à rien.

Surtout, ne travaillez pas de la mémoire, pas de ce que vous pensez connaitre. Utilisez toujours l’observation, ayez un regard d’indien qu’il disait. Un patient avec un torticoli, on ne sait rien avant la séance, on observe, on voit, on perçoit et on traite. Je ne vous dirai pas d’appliquer cette idée à des motifs de consultation pour lesquels nous ne sommes pas censés avoir des résultats. Mais peut-être que c’est ce qu’ils faisaient dans le passé ?

Comme Drew le dit dans l’acticle Cause:
“Vous trouvez le patient dans une certaine condition et vous avez été appelé pour le sortir de cette condition. Votre devoir est de trouver la cause de la mauvaise condition, de la chercher et de comprendre où se trouve l’interruption et ce qui soulagera la personne. Vous n’avez aucune utilité à connaître les noms latins, grecs ou choctaws de tels et tels maux, à moins d’être un pharmacien. La symptomatologie vous conduit droit à une pharmacie. Les conditions vous orientent vers la recherche de la cause et indiquent exactement ce qu’il convient de faire pour soulager le patient au moment où il souffre. Laissez le sujet des conditions être votre point de départ universel au lieu de chasser les noms.”

De la condition vers la cause. Et non de la condition vers les symptômes comme nous le faisons souvent. Et ensuite, comme le disent les daft punk “Find it Fix it leave it Alone.” Vous connaissez la musique.

Avec tout mon amour,
Jules


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