Still était un escroc.
Still avait un don.
Ou alors Still faisait de l’ostéopathie ?
La science procède aussi de l’imaginaire
“Ainsi Jacques Monod a bien décrit la façon dont il voyait, dans son espace conscient, une protéine tourner.”
“Le mathématicien Alain Connes, lui, va encore plus loin : il a le sentiment que sa discipline lui permet de pénétrer par la pensée dans un monde peuplé d’objets préexistants qu’en tant qu’explorateur il découvrirait.”
Jacques Monod, lauréat en 1965 du prix Nobel de physiologie ou médecine
Alain Connes, a reçu médaille Fields en 1982 (équivalent du prix nobel dans le domaine des mathématiques)
Le travail de Barbara McClintock
Sa réponse est simple. Encore et encore, elle nous dit qu’il faut prendre le temps de regarder, la patience d’”écouter ce que le matériau a à vous dire”, l’ouverture à “le laisser venir à vous”. Avant tout, il faut avoir “un sentiment pour l’organisme”.
Il faut comprendre “comment ça pousse, comprendre ses parties, comprendre quand quelque chose ne va pas avec lui. [Un organisme] n’est pas juste un morceau de plastique, c’est quelque chose qui est constamment influencé par l’environnement, montrant constamment des attributs ou des handicaps dans sa croissance. Vous devez être conscient de tout cela… Vous devez connaître ces plantes suffisamment bien pour que si quelque chose change, … vous [puissiez] regarder la plante et tout de suite savoir d’où vient ce dommage que vous voyez – quelque chose qui l’a effleuré ou quelque chose qui l’a mordu ou quelque chose que le vent a fait.” Vous devez avoir un sentiment pour chaque plante individuelle.
Cette connaissance intime, rendue possible par des années de relation étroite avec l’organisme qu’elle étudie, est une condition préalable à son extraordinaire perspicacité. “J’ai tellement appris sur la plante de maïs que quand je vois des choses, je peux les interpréter immédiatement.” À la fois littéralement et métaphoriquement, son “sentiment pour l’organisme” a étendu sa vision. En même temps, cela l’a soutenue à travers une vie d’efforts solitaires, non soulagés par le réconfort de l’intimité humaine ou même par l’embrassement de sa profession.
Barbara McClintock a reçu le prix Nobel de physiologie ou médecine en 1983
Still
Chapitre 2 – Savez-vous, Arthur
« Savez-vous, Arthur, lorsqu’une patiente vient me voir pour un examen et commence à me parler de ses symptômes, de la façon dont elle souffre et de son problème, j’observe rarement ses vêtements. Je ne remarque jamais si elle est joliment habillée et si elle porte des soies et des diamants ou si elle est recouverte de tissus faits maison. J’écoute son histoire et, tout en l’écoutant, je vois dans mon oeil de l’esprit les combinaisons de systèmes qui constituent l’ensemble de la structure du corps. Je me concentre sur son histoire, essayant de déterminer, à travers la description qui m’a été donnée, les altérations structurelles qui se sont produites pour produire les symptômes décrits. »
Still n’a pas reçu de prix nobel. Mais…”Les prix Nobel sont des récompenses annuelles décernées pour les avancées les plus importantes dans les sciences, la littérature, ou en faveur de la paix, y compris la médecine. Un sondage aux États-Unis a été réalisé par The Independent, et soigneusement rapporté à l’époque. Le vote a été annoncé dans son éditorial du 23 novembre 1905. Un total de 22 061 votes ont été enregistrés pour le Dr. Still. Non seulement cela représentait une majorité sur tout concurrent pour les honneurs médicaux, mais cela représentait également plus de votes que ceux exprimés pour tous les autres candidats réunis.”
E. R. Booth, Ph. D, D.O., History of Osteopathy and Twentieth-Century Medical Practice, 1924.
Si j’ai le temps, je vous ferai une traduction de mon article A feeling for the organism car je crois que ça peut intéresser certaines personnes.
Jules
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